Poterie Guy Baudat

Au village de Dampierre un potier s’applique à pérenniser le savoir-faire ancestral de la poterie en grès.

Lorsqu’on parle de Guy Baudat, on pense aussitôt aux sculptures installées à la forteresse de Châteaubrun. Si ces œuvres monumentales et allégoriques portent effectivement sa signature, un véritable artisan d’art se cache derrière l’artiste. Il a intégré l’atelier de poterie familial dans les années 1970 et il s’évertue depuis à pérenniser un véritable savoir-faire, amené par son père à Dampierre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

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Fernand Baudat avait commencé à travailler la terre à Bazaiges et c’est sur la commune de Gargilesse qu’il a pu développer son activité, en profitant des retombées touristiques amenées par le label des « Plus Beaux Villages de France ».

Cette opportunité lui permettait de se diversifier. L’offre, jusqu’ici essentiellement axée sur l’utilitaire avec des cuviers pour la lessive, des pichets ou des saloirs, évoluait vers l’ornemental et la décoration, dont les poteries de jardin.
Les affaires étaient florissantes puisque l’atelier de Dampierre employait à l’époque une quarantaine de salariés, approvisionnait des centaines de boutiques de l’Hexagone et exportait aux États-Unis et en Allemagne. « Je me suis installé dans d’excellentes conditions avec le matériel que me laissait mon père et une clientèle importante, explique Guy. L’engouement pour la poterie s’est malheureusement effondré dans les années 1990 et la concurrence sauvage qui proposait des produits trois fois moins cher, a tué le marché. Je m’étais cependant prémuni en montant des boutiques d’artisanat dans les Plus beaux villages de France et les cités historiques. »
Cette initiative permettait aux établissements Baudat de passer ce cap difficile et la fabrication maison est actuellement commercialisée sur dix sites en France? : Annecy, Argelès, Carcassonne, Collioure, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Rocamadour, Saint-Guilhem-le-Désert, Saint-Malo, Salers et Sarlat.
Cette activité emploie une vingtaine de personnes, fières de perpétuer le grès fait main et émaillé à la cendre de chêne. « On ne donne pas dans le folklore, c’est vraiment de la poterie rurale », conclut Guy Baudat en montrant un employé à l’œuvre sur un tour et le four traditionnel qui cuit les pièces à 1.300 degrés.