Eglise Notre Dame de Gargilesse

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Eglise romane du XIIe siècle

“C’est un petit chef-d’oeuvre… Elle est parfaitement homogène de style au dehors et charmante de proportions. A l’intérieur, le plein cintre et l’ogive molle se marient agréablement. Les détails sont d’un goût et d’une riche simplicité. On descend par un bel escalier à une crypte qui prend vue sur le ravin et le torrent.”

George Sand

Construite tardivement ( milieu du XIIe siècle ) en calcaire dans un pays de granit, l’église dédiée à Notre-Dame est de style roman.


La Façade Ouest a été remaniée après la suppression vraisemblable à une époque inconnue d’une ou plusieurs travées. Dans le bas-côté Sud, se trouve le tombeau de Guillaume de Naillac, seigneur de Gargilesse de 1238 à 1266.

Notre-Dame possède un des plus beaux ensembles de chapiteaux de Berry. Une admirable “bande dessinée” taillée dans la pierre, mêlant, en 129 chapiteaux, animaux fantastiques et symboliques (lions, centaures, oiseaux…) et scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Les plus célèbres, probablement inspirés du tympan de Moissac (Tarn et Garonne) , représentent, trois par trois, les vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse.

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Sous le chevet de l’église, s’étend une vaste crypte accessible par un escalier dans le bas-côté sud. Ses voûtes sont décorées de fresques datées du XIIIe au XVIe siècle représentant également des scènes des Saintes-Ecritures.

La statue en bois de la Vierge au-dessus de l’autel aurait été ramenée d’Orient par un croisé.

Visite détaillée

Visites libres

Pour les visites commentées , individuelles ou groupes,

contactez le 06 31 86 47 94

gargilesse.evenement@gmail.com

Historique du Château de Gargilesse

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Les origines :

Le site de Gargilesse, piton de schiste longé par une rivière, a connu dès l’époque Gallo-Romaine une utilisation militaire : un certain Gargilius y aurait fondé un Castrum. De cet édifice il ne reste rien et la mémoire des événements qui s’y déroulèrent s’est perdue dans la longue nuit barbare… L’Histoire connue débute au VIIIème siècle : les Cuens ou Comtes de Gargilesse y ont édifié un puissant château fort et ont guerroyé sans relâche pour défendre leur fief. A la fin du Xème siècle, sous le règne de Robert le Pieux, Hugues de Gargilesse est un personnage considérable.

Au moyen âge : 

Au XIIème siècle, Hugues de Naillac, devient seigneur de Gargilesse par son mariage. Il s’illustre en conduisant une croisade de gens du Berry jusqu’en Terre Sainte et rapporte au château une statue de Vierge Bysantine, cadeau d’un moine de Constantinople et dont la bienfaisante protection se serait avérée durant les combats. Hugues de Naillac construit pour elle la chapelle romane attenante au château, aujourd’hui église paroissiale du village. La porte communicante a été murée mais la chapelle a conservé de très beaux chapiteaux et sa crypte recèle de curieuses fresques.

La guerre de cent ans :

Comme tant d’autres, le famille de Naillac fut déchirée par cette longue époque troublée : certains de ses membres, favorables aux anglais virent leurs biens confisqués par le Roi. D’autres, fidèles au Roi furent tués au combat et, faute de successeurs directs, Gargilesse échut par testament à Jean de Prie en 1389, puis à la famille de Châteauneuf.

La renaissance :

Antoinette, une Dame de Châteauneuf apporte Gargilesse en dot à son mari, Jean de Rochefort en 1518. Participant aux guerres d’Italie il est fait prisonnier lors du désastre de Pavie aux côtés de François 1er dont il deviendra par la suite le chambellan et le conseiller.

Le grand-siècle :

Au début du XVIIè siècle, Charlotte de Rochefort vend le château à René du Bost du Breuil, gentilhomme de petite noblesse mais fort riche, désireux de porter le titre de Comte qui s’y rattachait. Ses armes figurent sur le linteau de pierre de la porte d’entrée, ainsi qu’au dessus de la porte du premier salon. Il va provoquer la ruine de Gargilesse. Partisan de la Fronde, il vient se réfugier au château avec 91 hommes d’armes, 29 serviteurs et 150 chevaux. Le château fut assiégé pendant 15 jours par un détachement des armées de Turenne puis pris d’assaut, incendié et démantelé. Gargilesse n’est plus que ruines et s’endort pour 100 ans…

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Le siècle des lumières :

En 1750, l’épouse de Louis Charles du Bost du Breuil Olympe de Chevigny, reconstruit sur les ruines un “château neuf” : c’est le manoir de style XVIIIè siècle qui se visite aujourd’hui. De l’ancienne demeure féodale il ne subsiste que la poterne et quelques crontreforts. La tour carrée, également conservée lors de la reconstruction, date du XVIIè siècle et était à l’origine, le tombeau des Seigneurs de Gargilesse. Le château va traverser sans dommage la bourrasque révolutionnaire : Louis Charles du Bost du Breuil fut emprisonné sous la Terreur mais échappa à la guillotine et retrouva ses biens mis sous scellés.

L’époque romantique :

George Sand nous présente un des derniers représentants de la lignée, Antoine Charles du Breuil du Bost :
“C’est un solide gaillard de 80 ans qui s’en va encore tout seul, à pied, par une chaleur torride, à travers les sentiers escarpés de ses vastes domaines. Riche de cinquante mille livres de rentes, dit-on, il n’a jamais restauré que je sache ; mais il n’a jamais rien détruit ; sachons-lui-en gré”.

Les temps modernes :

C’est le Comte BERNARD de la BARRE Louis Léon de DANNE, (ancien député, journaliste et homme de lettre décédé en 1986) qui sera le dernier propriétaire titré du Château, il était l’arrière petit fils d’Antoine Charles du Breuil du Bost.
De 1960 à 1986, le bâtiment est dans l’oubli, proie du lierre et des vandales. Un couple de particuliers le sauve de la ruine totale en restaurant l’ensemble du gros oeuvre.

En 1998, une artiste peintre passionnée de vieilles pierres rachète le château. Elle poursuit désormais sa restauration et lui redonne vie en y installant une Galerie d’Art. Ce lieu prestigieux, résolument tourné vers l’art contemporain, a été inauguré le 8 mai 1999.

Village de Dampierre

A cinq kilomètres du bourg de Gargilesse, le village de Dampierre possède une église romane du XIIème siècle.

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Très belle dans ses proportions et caractéristiques, avec son clocher en bardeaux de châtaignier, cette petite église rurale inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques est également ornée de beaux modillons.

A deux pas de l’église, vous pourrez découvrir ou redécouvrir les poteries et les sculptures de Guy Baudat.

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Poterie Guy Baudat

Au village de Dampierre un potier s’applique à pérenniser le savoir-faire ancestral de la poterie en grès.

Lorsqu’on parle de Guy Baudat, on pense aussitôt aux sculptures installées à la forteresse de Châteaubrun. Si ces œuvres monumentales et allégoriques portent effectivement sa signature, un véritable artisan d’art se cache derrière l’artiste. Il a intégré l’atelier de poterie familial dans les années 1970 et il s’évertue depuis à pérenniser un véritable savoir-faire, amené par son père à Dampierre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

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Fernand Baudat avait commencé à travailler la terre à Bazaiges et c’est sur la commune de Gargilesse qu’il a pu développer son activité, en profitant des retombées touristiques amenées par le label des « Plus Beaux Villages de France ».

Cette opportunité lui permettait de se diversifier. L’offre, jusqu’ici essentiellement axée sur l’utilitaire avec des cuviers pour la lessive, des pichets ou des saloirs, évoluait vers l’ornemental et la décoration, dont les poteries de jardin.
Les affaires étaient florissantes puisque l’atelier de Dampierre employait à l’époque une quarantaine de salariés, approvisionnait des centaines de boutiques de l’Hexagone et exportait aux États-Unis et en Allemagne. « Je me suis installé dans d’excellentes conditions avec le matériel que me laissait mon père et une clientèle importante, explique Guy. L’engouement pour la poterie s’est malheureusement effondré dans les années 1990 et la concurrence sauvage qui proposait des produits trois fois moins cher, a tué le marché. Je m’étais cependant prémuni en montant des boutiques d’artisanat dans les Plus beaux villages de France et les cités historiques. »
Cette initiative permettait aux établissements Baudat de passer ce cap difficile et la fabrication maison est actuellement commercialisée sur dix sites en France? : Annecy, Argelès, Carcassonne, Collioure, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Rocamadour, Saint-Guilhem-le-Désert, Saint-Malo, Salers et Sarlat.
Cette activité emploie une vingtaine de personnes, fières de perpétuer le grès fait main et émaillé à la cendre de chêne. « On ne donne pas dans le folklore, c’est vraiment de la poterie rurale », conclut Guy Baudat en montrant un employé à l’œuvre sur un tour et le four traditionnel qui cuit les pièces à 1.300 degrés.